Président de la FAPEMAC
Président de la COBAC
SG de la COBAC
Au personnel de la Commission bancaire
Aux autres partenaires
1.1 ETAT DES LIEUX DE LA MICROFINANCE EN AFRIQUE CENTRALE (ZONE CEMAC),
2- LES 5 DÉFIS ( les conséquences de la non éligibilité des EMF à l’ouverture des comptes à la BEAC)
3- LES SOLUTIONS AU REFINANCEMENT DES EMF EN ZONE CEMAC
CONCLUSION.
Au 30 septembre 2021, le secteur de la Microfinance de la CEMAC compte plus de 620 établissements de Microfinance agréés et en activité , répartis entre le Cameroun (419), la Centrafrique (10), le Congo (56), le Gabon (18), la Guinée Equatoriale (2) et le Tchad (115). Ce nombre est déterminé à partir des listes les plus récentes des EMF agréés et en activité communiquées par les différentes autorités monétaires nationales.
Le Cameroun et le Congo détiennent près de 90% du volume des actifs
L’examen des déclarations SESAME effectuées entre décembre 2018 et septembre 2021 révèle que le total agrégé des bilans des EMF de la CEMAC est passé de 1 063 milliards de FCFA à 1 340 milliards de FCFA, soit une hausse de 26 %.
La progression est très forte au Gabon (99%) suivi du Congo ( 53%) et au Cameroun (38 %)
La collecte des dépôts affiche une croissance globale de (43%) au 30 septembre 2021, malgré la crise sanitaire
Le Cameroun et le Congo détiennent près de 90% du volume des actifs
Ce montant ne représente que 8% de l’ensemble des dépôts en zone CEMAC.
Cameroun
et du Congo contribuent respectivement àhauteur de 65 %
et 22 % du total des crédits bruts distribués au 30 septembre 2021.Les crédits bruts passent de 450 milliards de FCFA à 696 milliards de FCFA entre décembre 2018 et septembre 2021, soit une augmentation de 55 %.
Ce montant ne représente que 10% de l’ensemble du financement à l’économie en zone CEMAC
Les créances douteuses augmentent de 35 % entre 2018 (soit, 85 milliards de FCFA) et 2021 (soit, 114 milliards de FCFA). Au 30 septembre 2021, elles s’établissent à 115 milliards de FCFA, en hausse de 0,71% en comparaison au 30 Septembre 2020.
Les variations récemment observées entre Décembre 2019 et Septembre 2020 sont principalement due à l’impact de la Covid 19 sur les activités. La situation semble maitrisée aujourd’hui.
La non éligibilité (en dehors du cas exceptionnel des MUCODEC du CONGO), des Établissements de Microfinance de la CEMAC à l’ouverture des comptes courants dans les livres de la Banque Centrale (BEAC) ;
Le non accès direct des Établissements de Microfinance de la CEMAC au refinancement de la BEAC ;
Les difficultés des Établissements de Microfinance à accéder aux autres sources de refinancement ;
Le coût élevé des Ressources financières des Établissements de Microfinance principalement constituées des dépôts volatiles de leurs clients ou membres et Le coût élevé du Crédit qui en résulte ;
Le faible niveau de distribution du Crédit et, partant, de financement de l’économie et d’inclusion financière en Afrique Centrale.
Accès direct BEAC
Accès indirect de la BEAC
Création du FIFAC
Que certains établissements à l’instar des MUCODEC, puissent avoir accès au financement direct de la BEAC avec des critères et les modalités de la Banque Centrale. Exemple:
– L’importance systémique,
– La taille et le poids du réseau,
– Le Total de Bilan,
– Les critères aux normes de liquidité et de solvabilité sur les 02 dernières années,
– La qualité du portefeuille de prêt, etc…
Il s’agit en effet, des établissements de Microfinance bien structurés et capables d’ouvrir un compte à la BEAC.
Exposé du motif: plusieurs établissements de Microfinance ne seront pas éligibles au financement direct de la BEAC, et au regard du rôle important d’intermédiaire financier de ces derniers, au processus d’accompagnement des plus vulnérables,
nous proposons un financement indirect de la BEAC
Les EMF qui ne répondent pas aux critères du refinancement direct auprès de la Banque Centrale pourront le faire en passant par les banques commerciales de l’état membre avec:
– Un taux bonifié TTC de 4% pour la BEAC, et
– Une marge de 1,5% de frais de gestion pour la banque commerciale et
– porter le taux préférentiel à TTC de 5,5% pour les EMF éligibles auprès des banques commerciales.
L’objectif est de renforcer les efforts en cours de déploiement par la BEAC et les Etats membres de la CEMAC en vue de l’amélioration à la fois des taux de sortie du secteur mais aussi de favoriser une réelle finance inclusive en Afrique Centrale.
La volonté de la FAPEMAC avec la capacité de son partenaire technique ETC est d’accompagner la BEAC et ses Etats membres dans leur engouement de renforcement de l’inclusion financière en Afrique Centrale.